mercredi 22 mai 2013

La cigogne et compagnie


J'ai longtemps hésité avant d'en parler. Parce que c'est intime, parce que ce n'est pas facile à dire et peut être pas facile à entendre. Parce que j'ai peur que des oreilles indiscrètes se trouvent par ici. Parce que l'écrire signifie sans doute qu'il faut accepter et que ça j'ai du mal. Mais c'est aussi pour cette raison qu'il faut que je l'écrive. Pour m'en détacher un peu, pour tenter de prendre de la distance. 
Si le blog est un peu morose ces derniers temps c'est parce que Mister Guiz et moi vivons une période d'attente et d'incertitude que nous avons un peu de mal à gérer. Moi particulièrement, je crois... 

Nous essayons d'avoir un enfant. 

Depuis plusieurs semaines. Plusieurs mois. Depuis que j'ai appris par des douleurs que je souffrais d'endométriose. Depuis que l'on sait qu'on ne doit pas traîner si nous voulons avoir plusieurs enfants. 

Se sont succédés des examens, plus ou moins désagréables. A priori tout devrait fonctionner mais mon corps fait de la résistance. Mon esprit sans doute aussi. Je suis stressée. Je sais que ça n'arrange en rien le problème. Mais un parcours en PMA pour plusieurs membres de ma famille, ça ne me mets pas vraiment en confiance. 
Et puis il y a cet écrasant désir de maternité. C'est dur à dire mais c'est un peu comme un poids sur mes épaules. Une pression à la réussite de ce projet. 

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été fascinée par les bébés. Je me voyais bien mère à 16 ans. J'aurais endossé cette responsabilité avec certainement beaucoup de difficultés mais certainement pas sans plaisir. 

Le désir de maternité me suit depuis mon adolescence. Le jour de mon mariage, ma maman m'a offert un album photo retraçant mon enfance. Et une des choses qu'elle m'a dite "c'est fou le nombre de photos de toi un bébé dans les bras". Je crois que ça résume mon état d'esprit par rapport à la maternité. Une nécessité. 

C'est assez flippant de voir ça comme ça, mais sans enfant, je crois que ma vie n'aura pas de sens. Parce que dans ma manière de vivre, de faire des projets, tout est centré sur la transmission, le partage, la famille. Et sans enfant je ne serai pas accomplie. Je peux le dire. Je le sais, je le sens. Et je pourrais même rajouter sans enfant biologique. (L'adoption me semble être une toute autre démarche que le désir de maternité. Et s'il s'avère que nous avons un jour à étudier ce projet pour devenir parents, ça nécessitera un parcours de réflexion bien différent de celui d'une grossesse) 
Voilà, c'est dur et c'est dit. 
Au fond de moi, je sais que nous aurons un enfant, d'une manière ou d'une autre. Mais l'attente me rend folle. Si on me disait, vous serez mère dans 4 ans, je pense que j'accepterai les choses plus facilement que cette incertitude. Dans 9 mois ? Un an ? Deux ? Plus ? On ne peut pas savoir et j'ai beaucoup de mal à le vivre. Et puis l'ascenseur émotionnel à chaque cycle c'est vraiment usant. Un peu comme une corde qui s'élime peut à peut et dont on fini par craindre qu'elle casse. 

Alors aujourd'hui je lance une nouvelle rubrique, " La cigogne et compagnie". 

Quelques billets pour me permettre de me décharger d'un poids trop grand pour moi parfois. Pour essayer d'évacuer autrement que par le stress. Pour essayer de trouver un peu de sérénité face à cette situation. Pour essayer d'avancer... 

14 commentaires:

  1. Bonsoir Guiz,
    C'est très courageux de ta part, de te confier ainsi, de lever le voile sur ces terribles douleurs physiques qui te pourrissent la vie et ce puissant désir de maternité, qui t'obsède.
    Je t'envoie mes sincères pensées et mon soutien pour ce parcours du combattant. L'important est que M. Guiz et toi parcourriez ensemble ces épreuves, pour concrétiser votre rêve de famille.
    Bises,

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  2. Comme Didith, je trouve ça très courageux de venir nous partager ce qui te touche et ce qui t'habite en ce moment...
    À mon tour, je t'envoie mes pensées les plus sincères parce que j'imagine que l'épreuve que vous traversez ne doit pas être facile...
    L'écriture est un bon exutoire!

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    1. Merci Céline ! Oui, finalement ça fait du bien de déposer ça quelque part, même si ce n'est pas facile de trouver les mots qui sonnent juste...

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  3. Coucou Guiz, ça fait un petit moment que je suis tes blogs, je ne sais jamais sous quel nom je te mets un petit commentaire mais bon bref on s'en fiche...
    bizarrement j'avais déjà ce pressentiment de ta galère dans un de tes messages d'il y a quelques mois, tu ne peux pas savoir à quel point je te comprends...
    Ah l'endo, moi aussi je connais ça, fichue toile d'araignée qui se tisse sans que tu ne puisses rien y faire. On a à peu près le même âge je crois (j'ai 28ans) et oui l'horloge biologique lorsqu'elle se met en route impossible de la faire s'arrêter. Je comprends ce désir qui en devient une obsession j'imagine. Je comprends l'étau d'incertitude que tu ressens. On aimerait parfois tout contrôler mais le corps reprend vite ses droits. Alors oui on te dira, faut pas trop y penser, ça va venir tout seul, lorsque tu t'y attendras pas et blablabla...
    Il n'empêche que la souffrance est bien là, elle est insidieuse, cachée, mensuelle, cyclique.
    Fichus cycles oui....C'est pas facile d'être une femme, parfois, et je crois qu'il ne faut pas nier aussi qu'on se met une certaine pression. Depuis mes 25ans je ne compte plus les amies, collègues, connaissances qui font des gamins à tour de bras. Ça en devient rageant parce que toi tu es là à attendre ton tour comme une fleur qui se dessèche.A te demander ce que diable tu as bien pu faire pour que ça ne prenne pas, là dessous. C'est pourtant l'acte le plus simple du monde, mais c'est vrai qu'on se sent parfois désarmé(e)s.
    Alors pardon parce que je crois que mon message ne va pas forcément t'aider à exulter toute cette pression.
    Mais sache que tu n'es pas toute seule, je suis peut être que quelques mots d'une inconnue derrière son écran mais je pense à toi, à vous. Je te comprends et je te souhaite de trouver un moyen d'apaiser un peu cette attente.

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    1. Au contraire ça fait du bien de voir que l'on est pas seule et que d'autres peuvent vivre les mêmes épreuves. Ton message m'a beaucoup émue, je m'y retrouve totalement, merci...

      (Et je suis légèrement plus jeune ;-) seulement 27 printemps pour le moment, mais plus pour longtemps !)

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  4. Je pense que tu as raison de te confier, même si c'est à des anonymes, ça fait du bien de mettre des mots sur ce que l'on ressent.

    Je ne connais pas bien l'endométriose, mais par contre j'ai des ovaires polykystiques(OPK)depuis de nombreuses années. J'étais persuadée que je n'aurais jamais d'enfants, que je n'y arriverai pas.
    J'ai essayé de ne pas faire de câlins "forcés", de ne pas trop y penser, mais c'est plus facile à dire qu'à faire !
    Malgré tout, après 1 an d'essais sous médicaments (vu que je savais déjà que j'étais OPK, on a commencé des traitements directement), je suis tombée enceinte. Ma fille va bientôt avoir 2 ans.

    Continue de te battre, je suis certaine que vous allez y arriver, d'une façon ou d'une autre. Bon courage !

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    1. Merci de ton petit mot. Depuis qu'on en parle un peu autour de nous, je me rends compte qu'il y a vraiment beaucoup de monde concerné par la difficulté de faire un enfant...

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  5. Oh que cela doit être difficile... Mais oui, toi aussi tu auras droit au gros bidon et au bébé qui va avec !
    Mais je comprends que l'attente doit être stressante et l'incertitude médicale mortifère !!
    Courage, courage !!

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  6. Cela faisait un petit moment que je n'étais pas venue lire ton joli blog! A la vu du titre, je m'attendais à apprendre qu'un petit mini vous allait arriver... Mettre des mots sur ces maux, en parler à des personnes qui ne te connaissent que via tes mots, tes images, peut faire du bien... J'espère que ton voeux se réalisera, en tout cas, je suis là pour vous soutenir même si on ne se connait pas!!! Courage à vous, à toi !

    Biz

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    1. Merci pour ton petit mot Mélanie...
      Dis donc, ça fait un moment que tu n'as pas écrit de message sur ton blog ! ;-)

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    2. de rien ma belle !!! ;)
      oui.. en effet cela fait longtemps !! l'envie est là, il faut juste que je prenne le temps! je suis plus active sur instagram en ce moment !!

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  7. Rhooo ça fait longtemps que je n'étais pas passée chez toi, je suis de moins en moins sur mon blog et du coup sur celui des copines... Je te souhaite de tout coeur d'être maman, je comprend que cela soit difficile pour toi, cette envie on la ressent au fond de nos tripes et c'est difficile d'attendre.
    L'achat de ta maison va peut être débloquée ton corps et ton esprit... et tu pourras préparer un beau petit nid pour y accueillir un petit ou une petite

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